5ème jour - 21 juin
Cette photo date du soir - le matin était plutôt moche |
On n’est pas encore trop fatigué au réveil même si la nuit n’a pas été
de tout repos. Jeff est motivé pour se trouver un petit déjeuner (pour préciser
ce que j’ai dit au précédent article – Jeff bondit du lit avant moi UNIQUEMENT
quand il n’y a pas de réveil obligatoire – ce mec est un paradoxe). Pendant son
absence, j'entends un mec gueuler « croissant, pains au chocolat ».
Oui, je ne rêve pas, c’est bien un marchand ambulant de petit-déjeuner. Être
servi directement dans sa tente, c’est une super idée ! Bon, je ne lui ai
rien pris car j’étais en train de m’habiller et n’allais pas sortir en culotte
pour un croissant (j’ai mes limites quand même) mais ça avait l’air vachement
tentant ! Jeff revient ensuite et m’explique qu’il a trouvé des
viennoiseries très bonnes à l’entrée du camping. Alala, dire qu’il s’est tapé
tout le chemin à pattes alors que le petit-déjeuner venait directement à toi.
Ensuite, viendra le
moment le plus pénible de la journée (et ce, systématiquement pour les trois
jours) : la file monstrueuse à faire pour le pipi du matin ! Le gros
point noir de ce festival est le manque CRUEL de sanitaires en nombre
suffisant. Il y avait sur le camping environ 35 cabines de chantier pour un peu
moins de 100.000 festivaliers (je pense que le festival accueille 115.000
personnes mais tout le monde ne campe pas). Et ça, c’est clairement pas
assez ! Surtout que le camion chargé de nettoyer les cabines passait SYSTÉMATIQUEMENT le matin, quand tout le monde est sur le camping et que les
files étaient donc énormes. Là-dessus, le Graspop marque quand même des points
car il y avait énormément de toilettes
disponibles, donc on ne faisait jamais la file bien longtemps et qu’elles
étaient quand même vachement mieux (c’était pas des cabines de chantier
mais de « vraies toilettes » dans un petit bâtiment installé pour
l’occasion!). Pareil pour les points d’eau, ici il n’y en avait qu’un seul
« bac évier », minuscule et tout près de l’entrée alors qu’au
Graspop, il y en avait deux ou trois à différents endroits sur le camping
(pratique en cas de vaisselle ou de brossage de dents). Bref, c’était vraiment
le coté pénible car chaque fois que tu avais envie de pisser, c’était la
roulette russe pour savoir dans combien de temps ça sera ton tour et dans quel
état vas-tu trouver les toilettes... Un matin, le dernier jour, j’avais
tellement envie de faire pipi et la file était tellement longue que j’ai décidé
de rentrer sur le site du festival (et donc marcher 20 bonnes minutes
aller-retour et faire la file à la fouille) pour trouver des toilettes peu
fréquentées le matin.
Sur le site du festival, ça allait un peu mieux que sur le camping mais
quand même. Je ne vous dis pas combien de fois j’ai pesté de ne pas être un
monsieur pour pouvoir faire pipi n’importe où…
Ready to rock ! |
Bon, on arrive ENFIN au moment intéressant : les
concerts ! Je voulais assister à l’ouverture des portes du festival mais
n’était pas certaine de pouvoir arriver
avec tout les imprévus précités. Finalement, un peu avant 10 heures, nous sommes dans la file. Nous
découvrons d’un peu plus près la cathédrale qui sert d’entrée et je trouve cela
vraiment magnifique (et ça me fait penser à Notre-Dame, mon obsession du
moment). Le ciel est gris mais ça donne un petit coté grave au moment. Puis la
file avance, on montre le bracelet et on est fouillé rapidement. Là
contrairement au camping, ça ne rigolait pas avec les fouilles. Mais nous
passons sans encombre et découvrons le site. La déco est vraiment sublime et
très soignée, on voit vraiment qu’un effort a été fait et ça ajoute un petit
coté magique aux lieux. Et encore, là c’était le matin mais c’était la nuit,
lorsque les décos s’enflammaient que la magie était la plus présente. Les
photos ne rendent pas justice à la réalité mais j’ai fait ce que j’ai pu.
A l'ouverture des portes. |
On fait un rapide tour des scènes. Il y en a six au
total : deux Mainstages, la Warzone (la scène punk et hardcore à ciel
ouvert), Altar et Temple (scènes de death et black metal réunies sous la même
tente) et la Valley (tente avec la scène stoner et trucs chelou que mon copain
adore). L’avantage d’avoir autant de scènes est que les concerts s’enchainent
bien. Dès qu’un concert finissait sur la Mainstage 01, un autre commençait
moins de cinq minutes plus tard sur la seconde. L’inconvénient est qu’il faut donc
parfois galoper pour arriver à temps au prochain concert (en particulier la
Warzone et la Valley qui étaient un peu loin du centre névralgique) ou bien que
tu enchainais trois concerts sans manger, ni boire, ni faire pipi pour ne rien
louper. Un dernier élément qui pourrait être négatif est que lorsque les deux
scènes partagent un même chapiteau (Altar et Temple donc), pendant qu’un groupe
joue, les balances sont réalisées sur l’autre scène et que du coup, ça gêne
parfois un peu d’entendre « check – check-one-one » pendant une
chanson si tu es placé plus près de la scène inactive que de la scène où il y a
le groupe. Mais bon, ce sont des inconvénients plutôt mineurs qui ne m’ont pas
vraiment dérangé. Il y avait toujours trois concerts en même temps donc il y
avait toujours moyen de trouver quelque chose à voir de pas trop déplaisant et
ça, c’était vraiment cool. Puis je tiens à dire que les concerts étaient
vraiment à l’heure, ce qui est un détail que je trouve TRES important !
Mais, et pour faire une petite comparaison avec le Graspop, il n’y avait pas
d’écran qui t’indiquait quel groupe va jouer après et sur quelle scène donc tu
avais plutôt intérêt à checker régulièrement ton feuillet avec le planning et
surtout ne pas le perdre sinon tu pouvais retourner au point info t’en chercher
un autre.
Le premier groupe que nous voulons voir est Black Spiders à
12h15. Ce groupe, nous l’avions découvert au Graspop l’an dernier, Jeff avait
ensuite acheté leur tout premier album et nous l’écoutons souvent dans la
voiture. Pour patienter, nous regardons Dr. Living Dead à 10h30, un groupe
nordique dont la particularité est de porter des masques de squelettes. J’adore
les mises en scènes donc j’apprécie ce concert (oui, je suis facile à contenter…).
Les sets du matin durent 30 minutes ce qui est parfait pour découvrir un groupe
sans être soulé (les concerts trop longs, je commence à avoir de plus en plus
de mal…). Ensuite on regarde de loin Kissin Dynamite qui enchaine directement
sur l’autre Mainstage. Mais c’était un genre de Glam’rock qui est rigolo un
moment mais pas vraiment notre genre donc on s’éclipse pour faire une balade
(et le petit Jeff a découvert le stand de galettes bretonnes et les
galettes-saucisses et on était foutu, haha), mais pas trop longtemps car on
veut être bien placé pour Black Spiders. On atteindra sans trop de problème le
second rang, et les gens devant nous ne sont pas trop grands donc c’est
parfait. On regarde de loin SSS qui joue sur l’autre Mainstage et je découvre
que faire du rock, et porter des lunettes est possible grâce à une espèce
d’attache qui passe derrière ton crâne. Oui, cette phrase est inutile mais je
pense que c’est tout ce que j’ai retenu de ce set. Mais il ne faut pas m’en
vouloir, j’étais concentrée sur Black Spiders. Le concert commence enfin et c’est
une demi-heure vraiment intense.
Jeff et moi, on est à fond dedans (surtout
pour crier « FUCK YOU, BLACK SPIDERS »). Quelques nouvelles chansons
sont jouées (Jeff a dit qu’il allait l’acheter – je le détournerai une fois
qu’il sera en sa possession) et elles sont très prometteuses ! Ces mecs
ont vraiment beaucoup d’humour sur scène et restent très simples. On est même
passé pendant quelques secondes sur l’écran géant ! J’ai vraiment passé une
très bonne demi-heure et regrette un peu la brièveté du set. Quand on pense que
l’an dernier, ils jouaient dans la plus petite tente du Graspop et là sur la
Mainstage principale, c’est fou le chemin qu’ils ont parcouru ! Après le
concert, on passe devant le stand de dédicaces et on remarque qu’ils y seront à
16h30, on se promet donc d’être là (même si je sens que ça va me mettre mal à
l’aise de les rencontrer). Ensuite Jeff a un creux et se faire donc un petit
plaisir. Jeff m’a vraiment donné faim avec sa galette saucisse de ce
matin : une petite saucisse grillée au barbecue enroulée dans une galette
bretonne avec une sauce inside. Donc, je me prends ça pendant que Jeff craque
pour une galette complète : une galette réchauffée, avec un œuf cassé
dedans, du gruyère et du jambon, le tout préparé devant nous. Ca change de la
bouffe industrielle des festivals.
Ensuite on retourne à la tente terminer notre repas avec nos
délicieuses boites de raviolis et on se fait même une petite sieste digestive
car il est environ 13h30 et notre prochain concert est à 15h.
Le temps est très nuageux, sec mais parfois un peu frais
avec tout ce vent. On se remet donc en route pour le site. Jeff va voir Saxon
sur la Mainstage mais d’après sa description, ça ne m’attire pas alors on se
sépare et j’atterri devant la Altar où un groupe m’hypnotise
complètement : Evoken.
La description du livret décrit à merveille ce
concert : « L’œuvre funéraire et oppressante d’EVOKEN dégage une
sensation écrasante pleine d’agressivité et de noirceur. Rien ne manque à
l’édifice : lenteur angoissante, riffs pesants accordés très grave, cymbales
martyrisées et voix extrêmement gutturale. De quoi vous plonger dans un océan
de désespoir. » C’est lent et grave et complètement planant. Les gars sur
la scène sont pourtant très simple, pas maquillé, pas déguisé, sans décor
particulier sur scène, mais ce concert trouvé par hasard me laisse un très bon
souvenir. Je ne sais pas vraiment si je vais creuser ce groupe ou pas, mais ça
fait du bien de se faire surprendre par un genre qu’on n'écoute jamais. Pour vous faire une idée sur ce groupe, voici un petit morceau de leur répertoire. Je retrouve cette ambiance langoureuse du concert, c'est incroyable !
Après ce passage très planant, je
retrouve ensuite Jeff devant les Mainstages pour HELLYEAH, et le soleil pointe
enfin le bout de son nez. Nous avions regardé des extraits avant ce concert et
trouvions ce groupe intriguant mais là, en live, ça me semblait vachement
répétitif (bien que sympathique). De toute façon, la dédicaces de Black Spiders
va bientôt commencer alors on se met dans la file, qui n’est pas très longue…
On est les deuxièmes. J’hésite à accompagner Jeff car je ne sais VRAIMENT pas
quoi leur dire et reconnait à peine qui joue quel instrument dans le groupe.
Mais je me dis que je pourrais faire une photo de mon copain avec eux et que ça
lui fera plaisir donc me jette à l’eau. Les cinq minutes les plus longues du
festival (avec la file du matin pour aller pisser)…. Je ne trouve vraiment pas
quoi leur dire, on ne se comprend pas vraiment et Jeff qui est juste devant moi
me pique toutes mes répliques (« on vient de Belgique et on vous a vu au
Graspop l’an dernier – votre concert était génial »). Je me contente donc
de faire un sourire et de leur tendre ma petite feuille pour qu’il la signe. Je
pousse un peu Jeff pour qu’il leur demande de faire une photo avec eux car je
vois qu’il en meurt d’envie et qu’il n’y a pas grand monde derrière nous. La
photo est géniale !! Puis après, je me tape bien la honte quand le
guitariste me demande si je veux qu’il signe mon papier. Je lui réponds qu’il
l’a déjà fait en lui montrant la signature et là, il me dit en souriant que
c’est la signature du mec précédent. BONJOUR LA HOOOOOOOONTE ! Mais ces
mecs sont vraiment adorables ! Bref, on termine ce moment assez intense. Mon copain est
tout content et moi, je suis contente qu’il soit content.
Ensuite on jette un
œil au merch des groupes présents aujourd’hui car IL ME FAUT un t-shirt
d’Anti-Flag. J’ai un peu peur car ne les vois pas tout de suite mais Jeff me
les indique. Et je suis plus que ravie de leur prix démocratique (15€), fidèle
à leur message « anti-capitaliste » (j’ai vu des t-shirt d’autres
groupes à TRENTE EUROS !).
Décidément, ce groupe de punks engagés a fait un fameux bond dans mon
classement de groupes préférés ! J’hésite entre plusieurs modèles mais
opte pour un rouge – histoire de changer des classiques. J’aurais aimé me
prendre un t-shirt du festival aussi mais je n’en trouve pas un seul qui me
tape dans l’œil, même si ils sont beaux. Et puis, j’ai lu qu’on pouvait les
commander sur internet après le festival donc je ferai sans doute ça en
juillet/aout, histoire de répartir un peu les frais. On rentre ensuite déposer
mon t-shirt à la tente (avant que je ne le perde…) et on fait l’erreur de
s’affaler deux minutes. On a failli ne plus décoller alors que le concert
d’Europe avait déjà commencé ! Pour ceux qui n’ont pas suivi mon blog
précédent, j’y racontais que l’an dernier, au Graspop, on avait vu Europe mais
qu’à cause de la pluie et de notre fatigue, on avait renoncé à rester jusque la
fin et de voir The Final Countdown en vrai de vrai ! On s’était promis de
réparer ça cette fois-ci. Après un énième détour au pipiroom/bar, on arrive
PILE pour cette chanson ! Je suis survoltée et trop heureuse d’avoir réussi
notre pari. Tout le monde est à fond ! Ce moment est merveilleux, en plus,
il y a du soleil !
Ensuite, on va faire un tour au XTRM Market, un hangar avec
des stands de t-shirts, CD, badges et tout un tas de trucs darks. Mais je me
suis promise de ne rien acheter (j’avais pas emporté la dose d’argent non plus)
et ai respecté cette promesse, même si le Goéland et Rock-à-Gogo étaient
présents. Ensuite, on retourne nous reposer un peu à la tente car ce soir, ya
ANTI-FLAG !!
Préparez-vous à un soulage intensif de ma part à propos de
ce groupe. Je suis excitée comme une
pupuce mais un peu dégoutée que leur concert ne commence qu’à 22h55, ce qui
fait méchamment long quand tu as peu dormi. Jeff veut aller voir Sleep qui est
à 21h55, je pars donc en même temps que lui mais ne le suis pas car ça ne me
dit rien.
Let's go pour la meilleure des soirées ! |
Je vais jeter un œil à Carpathian Forest, qui est assez sataniste sur
les bords. Le guitariste a de très longs cheveux, qui volent gracieusement
grâce au ventilateur et avec la lumière, je trouve cela fascinant et magnifique
(je suis vite fascinée par les cheveux U_U). Il y a des petits feux d’artifices
au début et ça aussi, c’est un truc qui me fascine (oui, je suis vraiment vite
conquise).
Fan de la petite hache |
Le chanteur brandit une croix à l’envers pendant toute la première
chanson et je me demande ce qui peut pousser une personne à détester autant la
religion et Dieu. Je crois en Dieu mais comprends parfaitement que l’on peut
être athée, par contre je ne comprends pas ce besoin d’insulter la religion. Surtout
que, je ne suis pas méga calée sur le sujet, mais c’est surtout la religion
chrétienne qui en prend pour son grade…pourquoi pas les autres ? Je n’ai
pas de réponses. Si un fan de black metal à tendance diabolique passe un jour
sur mon blog, sa connaissance du sujet m’intéresse beaucoup. Je regarde deux pu
trois chansons tout en me posant ces questions mais décide de partir pour avoir
une bonne place pour Anti-Flag. Je me prends au passage une délicieuse pizza et
file vers la Warzone.
Je me trouve une place au deuxième rang pile devant la
batterie et dévore ma pizza en quatrième vitesse debout, puis me rend compte
que le carton m’emmerde mais je ne veux pas perdre ma place en cherchant une
poubelle, du coup, j’écrase bien le carton et me met dessus (je suis maintenant
deux millimètres plus haute, haha). C’est vachement plus confortable pour les
pieds.
Devant la Warzone, c’était une fosse de boue collante. Tu restais
simplement sur place et t’enfonçais doucement dans les sables mouvants, haha.
Je reste là vingt minutes, pas mal de jeunes viennent prendre place devant la
scène. Ça devient un peu long. Jeff est toujours au concert de Sleep et a prévu
de rejoindre ce concert dès que possible. Mais je ne m’en fait pas trop pour
lui et pense plutôt au magnifique concert à venir. Dans la fosse, les gens
entame le début de Cities Burn. Je suis surexcitée. Le bassiste vient faire
quelques checks et je suis vraiment heureuse de le voir, il semble tellement
irréel. Cette personne que je n’ai vu que sur YouTube est là, devant moi !
(en parlant de gens vus sur YouTube, mon copain a croisé le podcaster breton
JulFou en sortant de la tente). Je suis sous le charme de son t-shirt
« Punk rock ruined my life ». Peu de temps après, voila tout le
groupe qui monte sur scène. Et là, énorme surprise, dès les PREMIERES notes de
The Press Corpse, un mouvement de foule me colle contre le premier rang. Si
j’étais à la barrière, j’avais les côtes cassées, c’était certain ! Je
n’ai jamais vu une telle folie. J’ai déjà fait des concerts en mode sardine,
mais là, c’était le plus fou de tous, à un moment, mes pieds touchaient à peine
le sol. J’avais entendu avant le début du concert que le mec à ma droite avait
un peu mal au genou donc j’ai essayé de ne pas trop le percuter mais ce n’était
vraiment pas simple. Pourtant, je suis à fond dans l’ambiance et gueule les
paroles en suivant l’agitation autour de moi. Mais un peu avant la fin de la
chanson, je panique un peu et me dit que je ne vais pas pouvoir tenir tout le
concert ainsi, coincée au milieu de la foule. J’essaie de m’extraire, tant pis
pour le second rang. J’ai vraiment du mal à me faire un passage et à quitter le
pogo et m’imagine avec horreur piétinée sans que personne ne le remarque (oui,
je me fais vite des films catastrophes). Je parviens finalement à reculer un peu et à me
décaler vers la gauche de la scène, là où il y a moins de gens. J’ai enfin un
peu d’air et quand même une bonne vue. La seconde chanson, je ne la connais pas
vraiment mais profite à fond quand même, tout en essayant de ne pas me refaire
entrainer dans le pogo central qui grandit de plus en plus. J’ai vu un mec
refaire son lacet AU MILIEU de la fosse pendant que deux punks (avec la crête
et tout – j’en ai vu pleins et trouve ça toujours aussi fascinant) faisaient
une barrière avec leur coude pour le protéger. J’aime bien cette espèce de
solidarité dans le public (d’ailleurs, pendant le concert, le bassiste
d’Anti-Flag a répété à plusieurs reprises qui si quelqu’un tombe, on le
ramasse). Je suis déchainée pendant le concert, et un peu plus sur les chansons
que je connais. Je ne possède qu’un seul album (For Blood and Empire) mais il
semble être la référence principale de ce groupe. Je tape cet article sur mon
ancien portable et en faisant quelques fouilles, j’y ai retrouvé le contenu du
mp3 de mon ex que j’avais un jour copié pour élargir mes horizons et il y a les
dossiers de six autres albums de ce groupe ! Je vais écouter ça tout
bientôt. D’ailleurs, petite parenthèse, mais j’ai découvert ce groupe grâce à
cet ex. C’était un beau cadeau vu le beau moment que j’ai passé ! Je
n’ai pas très bien vu ça depuis ma place, mais mon copain m’a dit que le
batteur jouait DANS la fosse à la fin du concert (ce qui explique sa
disparition de la scène). Je conseille vraiment ce groupe, mais surtout
d’acheter leurs albums car en dessous de chaque chanson, il y a un petit essay
qui donne quelques informations sur le sujet abordé, souvent fait par des gens
du terrain. Les principaux thèmes de « For Blood and Empire » sont la
guerre en Irak, l’administration américaine, mais également le génocide
rwandais et les troubles alimentaires causés par les médias. Ce concert était
parfait, je suis vraiment heureuse de voir enfin ce groupe car j’avais vu
qu’ils passaient un jour à Paris et au Groezrock mais cela faisait beaucoup de
dépenses pour un mini concert car ils partageaient la scène avec d’autres
groupes. Et juste après la dernière chanson (Cities Burn), le groupe disparait
et « Where is my mind » la célèbre chanson des Pixies prend le
relais…PUTAIN, il n’y avait pas mieux comme chanson pour prolonger l’état
second dans lequel j’étais. Malheureusement, je retombe par hasard un peu trop
vite sur mon copain, qui m’inonde d’informations sur son concert de Sleep. Je
l’aime vraiment, mais là, j’aurai aimé rester seule et sur mon petit nuage au
moins jusque la fin de la chanson. Mais bon, le dur retour a la réalité devait
bien avoir lieu à un moment (Jeff, si tu as réussi à poursuivre ta lecture jusqu’ici,
ne m’en veux pas pour cette affirmation – tu
comprendras surement ce que je veux dire même si les mots sont peut-être mal
choisis).
Ce concert a été filmé par Arte et une âme charitable l'a posté sur Youtube.
Vous pouvez toujours rechercher ma tête de gogole émerveillée entre 01:17 et 01:40 :D
On retourne vers le centre du site, en découvrant au passage les
décorations qui se sont illuminées à la tombée de la nuit. Je suis encore plus émerveillée et pensive. J’essaie de faire des photos mais elles sont moches.
Ensuite, je ne sais plus très bien ce qu’on a fait. Je pense que Jeff s’est
pris à boire ou à manger puis on est allé jeter un œil sous la Temple pour voir
ce que donnait God Seed sur scène. J’avais repéré ce groupe sur YouTube avec la vidéo ci-dessous et
avais trouvé que ça valait le coup d’œil, mais là, aucun crucifié sur scène,
pas de gros bracelet à pics, franchement, c’est pas très sérieux tout ça, ya du
relâchement les gars ! (ceci est une pointe d’humour pas marrante – si un
jour un fan de God Seed lit ce blog, inutile de m’insulter).
On regarde deux ou
trois chansons mais on commence à crouler de fatigue et j’ai une voix toute
cassée donc on rentre à la tente se reposer un peu. Cette fois-ci, nous
parviendrons à mieux dormir (les gens sont soit aux concerts, soit crevés comme
nous donc il y a moins de bruits.) La tête d’affiche ce soir-là était Def
Leppard mais on ne connaissait pas et on est seulement passé derrière la
Mainstage vite fait, pas assez pour se faire une opinion mais ce n’était pas
vraiment notre genre.
1 commentaire:
Merci pour le dur retour à la réalité. Lol.
Signé: La Réalité...
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