28 juin 2013

Hellfest Day 3 : Rain stew

7ème jour - 23 juin


Journée pluvieuse. Journée assez fatigante et journée comportant le moins de groupes qui m’intéressait (cette journée était axée sur la scène française et je ne suis pas fan de groupe français…). On profite de la matinée pour démonter la tente et déjà charger la voiture. On repart le soir même car on a le pressentiment que ça va être la bousculade sur le camping demain matin. On a réservé une chambre dans un F1 à Cholet, une ville à environ 40 minutes de Clisson pour s’éloigner un peu de la pagaille du lendemain et pouvoir dormir dans un vrai lit avant d’attaquer la longue route du retour. Même si mon sac était sensé être plus léger qu’à l’aller puisque j’ai mangé mes conserves et vider les bouteilles d’eau, je me charge de la tente pour soulager Jeff et elle n’est pas vraiment légère. On marche environ 20 minutes mais heureusement, le terrain descend pendant longtemps et il n’y a qu’une seule montée raide mais courte sur la fin. 

J'ai l'air de bien le vivre...mais je n'en ai que l'air.
Arrivés à la voiture, on fait une petite pause et on repart sur le site pour la dernière fois. Comme ces articles deviennent assez longs et répétitifs, je vais juste citer les groupes que j’ai vu.

Sur le parking


13h35 : Le bal des enragés. Il s’agit d’un groupe de cover assez festif. Rammstein, Marylin Manson, Metallica, Trust et bien d’autres. J’ai trouvé ça assez distrayant et ça mettait une bonne ambiance festive sur la Warzone. Et en allant me chercher un jus d’orange, j’ai vu de loin le frère d’une amie qui habite à Nantes et qui m’avait hébergé il y quelques années. Je ne pense pas qu’elle était au festival mais ça fait bizarre de se trouver si près de son domicile et ne pas la voir :/

On ne faisait même plus l'effort d'approcher...

Ensuite, je me fais une bonne galette bretonne œuf/fromage et Jeff, un barbec. C’est vraiment délicieux, il me tarde de découvrir la Bretagne.

15h : Danko Jones. J’étais assise dans la fosse par fatigue intense mais ça ne bougeait pas trop alors ça allait. A noter que juste à coté de nous, deux nanas se baladaient en soutif, ce qui aura eu pour conséquence d’attirer un tas de pervers les prenant en photo et j’en avais assez d’être entre eux et les filles donc on s’est déplacé vers l’autre Mainstage pour attendre…



16h : Mass Hysteria. Mon copain (et beaucoup d'autres festivaliers) attendait ce concert avec impatience. Moi, je ne connaissais ce groupe que de nom, mais un groupe qui chante en français, ça me fait toujours bien peur. L’ambiance de folie qu’ils ont mis ! Ils ont même décidé de jouer DANS la fosse et de proposer un braveheart. J’ai passé un bon moment mais il y a quelque chose dans ce groupe qui ne me plait pas. C’est le coté « lavage de cerveaux » qu’essaie de faire le chanteur, en répétant entre chaque chanson que son groupe est « positif », qu’il faut être « positif » mais qu’à coté de ça, il se met à cracher sur un peu tout le monde (le Petit Journal de Canal, François Hollande,…) et ça, c’est VRAIMENT facile et contradictoire. Ça peut paraitre tordu  ce que je dis car deux articles plus haut, je dis que j’adore l’engagement d’Anti-Flag mais sur scène, ce groupe-là ne faisait pas de propagande et ne désigne pas de cible. Je ne vais pas commencer à parler politique car c’est un sujet qui fâche et que je ne connais pas trop la politique française mais…Sarkozy est élu, Sarkozy est critiqué. Hollande est élu, Hollande est critiqué. Comment ça marche vraiment les élections ? C’est celui qui a le moins de voix qui devient président ou bien… ? Je ne sais pas vraiment ce que ces hommes politiques ont fait pour être autant détesté mais il faut quand même être conscient que le président n’est pas le seul à prendre les décisions (sinon on appelle cela une dictature). Bref, tout ça pour dire que critiquer un homme est facile, mais que si on veut faire une chanson engagée, on ferait mieux de viser la vraie cause du problème, l’administration ou le système économique et pas seulement une personne… Ceci est la fin de mon paragraphe sur ce groupe. Comme je le dit à chaque fois, si un fan de Mass Hysteria tombe ici, inutile de prendre la mouche, je ne fais qu’exprimer ce que j’ai ressenti pendant ce concert mais je comprends que ce groupe aie autant de fan car ils mettent vraiment l’ambiance !



16h45 : Newsted. Ce groupe est formé par un ancien membre de Metallica et comme Jeff est un fan ultime de ce groupe, ça l’intéresse. Moi je suis lessivée (pour changer) et décide de me faire une petite sieste au soleil (car oui, le soleil est enfin là). Ça m’a vraiment fait du bien de dormir un peu dans l’herbe, mais c’était trop court !
 

17h40 : Korpiklaani. La présentation de ce groupe sur HellfestTv avait attisé ma curiosité car ce groupe comporte un violoniste et un accordéoniste mais il y avait énormément de monde et nous étions plutôt loin dans la tente, alors on n’est pas resté très longtemps. J’avais du mal à entendre le violon, ce qui est dommage car je pense que c’est cet instrument qui fait la particularité (entre autre) du groupe. On file donc se chercher à manger. 


Jeff prend une « merguez médiévale » et moi une bonne tartiflette (le plat qui avait le meilleur rapport « quantité/prix » avec 6€ la barquette). Elle était vraiment bonne car le fromage n’était pas trop fort. Ensuite on file au merch et Jeff trouve un album de Down, après moults et moults recherches. On va ensuite faire un tour près du village « partenaires » où on trouve enfin le stand où recharger son GSM, ainsi qu’un stand Dr Martens. Je dois en racheter cet été mais j’ai pas les souuuus.



19h35 : Clutch remplacé par Down. Le papa du chanteur de Clutch étant décédé, c’est Down qui prend la relève. Jeff était très impatient de voir Clutch (ils passaient en Belgique un peu avant le festival mais il avait choisi de ne pas aller les voir car il attendait le festival) mais comme il avait adoré Down la veille, il était quand même content. Moi, je ne tiens plus debout alors je vais m’assoir dans un coin du chapiteau. Rapidement, pleins de gens debout vont m’entourer alors je sors poser mon petit popotin dehors mais vois rapidement Jeff sortir de la tente. Ce concert n’est pas le même que la veille mais plutôt une sorte d’improvisation un peu nawak avec pleins d’invités et il n’était pas très bien mis donc a capitulé. La fatigue se faisait vraiment sentir chez nous deux, c’est pour cela que nous avons décidé d’amputer notre soirée et de quitter le festival vers 20h.

Il restait sur notre liste :

  • Stone Sour (side-project du chanteur de Slipknot) qui était également présent au concert de Papa Roach que j’avais été voir en décembre mais nous étions aussi parti juste avant par fatigue. Décidément, on ne verra jamais ce groupe jouer !

  • Lordi : les gagnants de l’Eurovision 2006. Ca m’aurait vraiment fait plaisir de les voir, mais ne connaissant qu’une seule chanson, ça aurait été long vu ma fatigue.

  • Volbeat : Jeff adore vraiment ce groupe, moi j’accroche moins mais comme Jeff va à un festival au Luxembourg ce week-end et qu’ils y jouent également, il aura l’occasion de les voir là-bas et n’a donc pas (trop) de regrets. 
Ce n’est qu’en rentrant à l’hôtel que je capte qu’il y avait aussi The Toy Dolls que je voulais voir, par curiosité. Tant pis, on n'entendra pas Nellie :(


Merci de prendre trois minutes de votre temps pour cette chanson, ça en vaut vraiment la peine !




On roule encore quarante minutes jusque Cholet, retrouvons une douche (oui, on a fait les crades et on s’est pas trop lavés pendant les trois jours mais les douches étaient loins et il ne faisait pas très chaud) et un bon lit. Pourtant, je vais avoir du mal à m’endormir. Ça m’a vraiment brisé le cœur de quitter le festival. Mais qui sait, peut-être y retournerons nous un jour ?

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Petit récapitulatif : mes concerts préférés

1)      Anti-Flag
2)      Bullet for my Valentine
3)   Evoken / 3 Doors Down

Alors, Graspop ou Hellfest ?
Impossible de choisir pour moi, je trouve qu’ils ont tout les deux leurs points forts.
Ceux du Hellfest : l’affiche et le nombre de scènes, la décoration du site et la nourriture (et plus secondairement, le fait qu’on y parle presque exclusivement français, ce qui repose un peu ton cerveau après 3 jours).
Ceux du Graspop : le camping sécurisé et mieux aménagé, les sanitaires, la bière, les écrans géants pour CHAQUE scène (très utile pour profiter des concerts sous chapiteau où tu ne sais pas approcher) et la proximité avec notre domicile.

Je ne sais pas si l’année prochaine, j’aurai l’occasion de retourner à l’un de ces deux festivals, car je vais avoir un mémoire à défendre fin juin et que ça risque de coïncider. Le Graspop devrait être jouable mais avant cela, il faudra attendre l’affiche ;)
Je suis tellement contente de pouvoir vivre ça, ces trois jours loin de tout les tracas du quotidien, en ayant l’occasion d’enchainer les concerts, de croiser des gens avec des styles magnifiques, de pouvoir s’habiller n’importe comment sans jamais se sentir jugée, de manger tout ce que je veux, de dormir en tente, de passer trois jours rien qu’avec mon copain (bon, avec la fatigue, ya des moments où ça chauffe un peu, haha). Le retour à la réalité est assez difficile après ces trois jours de folie, mais bon, il faut bien redescendre de son nuage un jour…




Alors, vous avez encore Nellie en tête ?
C'est cadeau ;)

Hellfest Day 2 : KISS tried to kill us

6ème jour - 22 juin


C’est le froid et le vent qui nous réveille cette fois-ci. En jetant un coup d’œil à travers la « porte » de la tente, on voit un gros amas de nuages gris et parfois un peu de pluie…très motivant de sortir de son sac de couchage dans ces conditions. Jeff ne craint pas le froid et va se chercher un petit-déjeuner et je lui demande de me ramener un croissant cette fois-ci car la veille, il ne tarissait pas d’éloges sur ces viennoiseries. Il revient mais là, je suis soumise à un problème de taille, j’ai eu le malheur de boire un jus d’orange dans la soirée et ma vessie est sur le point d’exploser. C’est donc en k-way et mini-short que je vais faire la pénible file. Sérieux, je suis bien restée là plantée vingt minutes, je devenais folle. Il faisait froid et gris et pluvieux et ça donnait pas envie de ressortir. On retourne ensuite à la tente et je dévore enfin mon croissant mais je suis en mode flemmarde et me recouche encore un peu avant de préparer la sortie en extérieur.  




Le premier concert de la journée que l’on voulait voir est P.O.D. à 12h50, ce qui nous laisse de la marge. J’étais pourtant tellement pas motivée de quitter le cocon de mon sac de couchage qu’on arrivera devant la Mainstage un peu après le début du concert. Et il fait FROID ! Je n’avais pas prévu assez de vêtements chaud car je pensais naïvement que fin juin, tu pouvais être en droit d’espérer du soleil. Ce groupe est sympathique et me rappelle par moment Limp Bizkit. Seulement voila, la pluie fout bien tout en l’air...

Là, tout le monde devait s'accroupir ;)



Une fois le concert terminé, on va jeter un œil du coté de la Warzone pour Casualties, un groupe de punk qui m’intriguait. 



Cette fois encore, c’est une touffe de cheveux qui m’a fasciné, ceux du bassiste, teint en vert (le vert que j’avais péniblement tenté d’obtenir il y a deux ans) et qui ont l’air vraiment soyeux. Je rêve de passer ma main dedans *oui, je dois paraitre bizarre*. Le concert est encore une fois très bien mais nous sommes un peu loin et il fait FROID et il PLEUT alors on se résigne. Jeff va ensuite voir Coal Chamber sur la Mainstage mais moi, j’étais vraiment gelée et épuisée alors je suis allée voir Equilibrium sous la Temple. Je m’attendais à quelque chose d’aussi lent et envoutant que la veille avec Evoken mais ce n’était pas vraiment le même genre et je me suis donc contentée de poser mon petit derrière dans la terre dans un coin du chapiteau, et lutter contre le sommeil en attendant 15h00 (par parce que le groupe était pas bien, mais parce que je tenais plus debout). Je retrouve ensuite Jeff qui me décrit le concert de Coal Chamber et ça avait l’air plutôt classe au niveau de la mise en scène. J’irai jeter un œil sur YouTube après la fin de la rédaction de ces articles (si je les termine un jour). Arrive ensuite 3 Doors Down et la pluie. J’attendais ce groupe avec impatience car un autre de mes ex me parlait régulièrement de ce groupe mais je n’ai jamais pris la peine de  creuser. Epuisée, je m roule en boule à terre au pied de mon copain, pile devant l’écran géant.

Cette image est floue, mais reflète bien l'ambiance

Le concert commence et WAW, une très belle claque. Ce groupe détonne vraiment dans la programmation car ils ne font pas vraiment du « metal », c’est plutôt doux et agréable. Mais pas mal triste aussi. Mon copain part en quête de bouffe et moi je reste là, roulée en boule dans mon k-way trop grand, à moitié dans le coma, à profiter de ce concert. La pluie était vraiment dommage mais ajoutait un petit coté « tragique » à ce concert. Ce sera un moment vraiment particulier. Ensuite mon copain revient avec une barquette de tartiflette mais il pleut vraiment trop fort pour manger dehors, je l’accompagne sous un chapiteau avant la fin du concert pour qu’il puisse manger, mais avec la pluie, ce chapiteau était rempli ! Une fois son estomac rempli, nous retournons sur le camping et je me fais une sieste au « chaud » après avoir englouti une boite de raviolis froids. Le soleil perce pendant quelques minutes mais la pluie est presque continue. C’est ça qui était vraiment chiant, il pleut cinq minutes, pis l y a du soleil pendant trois, puis il repleut. J’ai passé mes journées à enlever et remettre mon k-way… Jeff veut aller voir Down à 17h mais ça sera sans moi car je suis vraiment épuisée et que je veux retrouver un peu de force, car ce soir, il y a le marathon « Papa Roach/Bullet for my Valentine/NOFX/Kiss ». Il a un peu la flemme de sortir de la tente quand même, mais quand il reviendra une grosse heure plus tard, il est complètement amoureux et n’a aucun regret. Je suis contente qu’il ai découvert un groupe qui lui plaise autant. Moi, j’aurai essayé de dormir un peu mais ce n’est pas si simple car il fait FROID.


Vers 19h30, je m’arrache péniblement de mon sac de couchage et me prépare pour Papa Roach. J’aime beaucoup ce groupe et avais même été les voir à Torhout en décembre dernier et j’avais passé un très bon concert. Jeff m’avait accompagné et, même s’il connaissait moins le groupe que moi, avait été conquis. Je propose qu’on se sépare pour ce concert car Jeff veut se placer sur la droite de la Mainstage 02, pour ensuite s’extraire plus facilement de la foule et être bien mis par rapport à la Mainstage 01 où ZZ Top jouera juste après, tandis que moi, je préfère aborder la scène par la gauche. Puis surtout, je trouve plus difficile d’exprimer ses élans de groupie quand ton copain est juste derrière toi. Je préfère être seule et entourée d’inconnus pour mieux me lâcher. J’arrive tout juste et il y a déjà une sacré foule donc je n’arrive pas trop à approcher. Je ne suis pas très loin de la scène (peut-être 10 ou 15ème rang) mais la vue n’est pas top car il y a beaucoup de grands devant moi. Le concert commence et c’est vraiment bon de les revoir. Mais je n’ai finalement pas réussi à bien profiter du concert car j’étais souvent distraite par les gens autour de moi, et surtout par un type déguisé en Scoubidou qui a passé TOUT le concert à crowdsurfer (en arrivant par derrière, évidemment…). Une fois ou deux, c’est rigolo, à la dixième fois, tout le monde en avait marre de devoir le porter toutes les quatre minutes. La météo n’était de nouveau pas terrible aussi. Ils n’ont pas joué Hollywood Whore et là, j’étais TRES déçue. Donc verdict, même si j’ai beaucoup aimé ce concert, j’ai préféré celui en salle du mois de décembre car les conditions étaient un peu plus optimales.




Après le concert de Papa Roach, c’est ZZ Top qui enchaine sur l’autre Mainstage. Le soleil revient et je trouve ça vraiment magique car les membres de ce groupe portent toujours des lunettes de soleil. Le soleil illumine leur barbe de reflet roux en plus, je trouve ça vraiment spécial.



Mais je ne regarde pas le concert car j’ai plusieurs missions à remplir : manger et faire une surprise à Jeff (qui lui, pendant ce temps, est émerveillé par les ZZ). Pour le miam, je n’ai pas vraiment d’idée de ce que je veux. J’avais envie de frites mais les frites n’ont vraiment pas l’air terrible (rien ne vaut une frite belge :P). Puis je vois passer un mec avec un fish and chips et ça me fait soudainement vraiment envie ! Je fais le tour des échoppes mais ne vois pas où m’en procurer, puis je repense à l’énorme barbecue près de la Warzone. C’était effectivement là. Un bœuf ENTIER était en train de rotir (je ne sais pas si vous imaginer VRAIMENT la taille d’un bœuf entier…). Il n’y a pas grand monde mais il faut faire la file pour acheter des jetons (oui, c’est le seul stand de bouffe où il fallait des jetons – mais je pense qu’il était géré par les organisateurs, ça doit être pour ça). Je récupère mes jetons et suis ensuite tout de suite servie. Je pense que c’est le meilleur plat que j’ai mangé en festival. Cinq ou six long bâtonnets de poissons frits, avec des frites, un petit pot de ketchup et un de sauce tartare. Je n’ai malheureusement pas su faire de photos car l’appareil était avec Jeff mais je me suis installée dans le petit bois contre une déco et ai savouré tout ça. Je ne sais pas si c’était un « vrai de vrai » mais il était BIEN meilleur que ceux que j’ai pu manger à Londres, moins gras et avec une panure délicieuse. Après la pause « miam », je vais faire un tour à l’XTRM Market en vue d’acheter un t-shirt à mon copain. Il en avait vu un vraiment sympa la veille : Keep calm and call Batman, mais quand je le demande, il n’en restait plus à sa taille. Je suis un peu dépitée et hésite à lui prendre une ceinture cloutée car l’an dernier, on en avait acheté une au Graspop et ça lui allait trop bien mais avait cassé en moins d’un mois… Sauf que je ne connais pas vraiment sa taille et que les ceintures n’ont pas l’air plus solide que celle la dernière fois. J’hésite longuement avant de me souvenir qu’il avait vu un joli t-shirt du festival dans le livret. Je file donc au merch et, après de longues hésitations sur la taille à prendre, je repars avec ma surprise planquée dans la poche de mon k-way. Bullet for my Valentine commence dans 15 minutes mais ma vessie se manifeste de nouveau. La file au pipiroom est longue mais me permettra de découvrir un peu la musique de ZZ Top. Je trouve ça marrant de faire la file en entendant des légendes du rock jouer en live.

Ensuite, je me trouve une belle petite place pour le concert, pas tout près de la scène, mais dans un coin plutôt dégagé. Le petit plus des Mainstage était que le terrain devant est légèrement en pente donc on voit vraiment bien, même de loin. Les gens arrivent petit à petit mais ça reste assez parsemé dans mon coin. Ce concert était pas mal controversé car ce groupe est considéré comme un « groupe de fiottes » (cf HellfestTV) qui ne mérite pas de jouer dans ce festival. Perso, quand j’ai vu leur nom sur l’affiche, ça m’a encore plus incité à faire la route car j’adore ce groupe mais n’avais pas encore eu l’occasion de les voir en salle. Dès que le concert débute, je suis aux anges. Ce sont uniquement les chansons les plus « bourrines » qui y sont passées, mais ça me convenait très bien. Je ne comprends vraiment pas les détracteurs de ce groupe… Okay, Matt Tuck ne fait pas que gueuler et enchaine parfois avec des passages plus calmes, mais il le fait tellement bien ! Un élément que j’ai vraiment remarqué, est que, parmi les groupes que j’ai vu, c’est l’un des seuls à jouer des putains de solos magistraux et très techniques. Comment peut-on sincèrement les qualifier de « groupe de fiottes » ? Parce que leurs textes ne parlent pas uniquement de drogue/bière/sexe ?


Scream am fire, Riot, Temper temper, Waking the demon et pour terminer, le gros tube (et ma petite préférée) : Tears don’t fall ! Ils ont bien fait durer en longueur cette chanson, j’étais aux anges (et assez déchainée). Ils ont joué une heure mais cela m’a paru tellement court ! Je n’aurai pas été contre une chanson ou deux en plus, même s’ils ont joué toutes celles que je voulais. Si le groupe passe un jour dans le coin, j’irai sans doute les voir et mon copain a également apprécié, ce qui est chouette car nos goûts musicaux sont très souvent divergents.



Après ce concert, on regarde KISS de loin, mais c’était la folie ! Ce groupe mythique était VRAIMENT le groupe le plus attendu, des personnes ont squatté la barrière depuis le matin pour être au premier rang alors que le show ne commençait qu’à 23h10. Je sais que je peux être très groupie aussi par moment, mais mon record, c’est arriver à 11h pour un concert à 19h… Ce qui était amusant, c’était que ces gens avaient l’âge d’être nos parents. D’ailleurs à mon retour, j’ai dit à mes parents que Kiss était là et mon père a fait un bond sur sa chaise en disant « Quoi ? Mais c’était les faux, non ? Parce que les vrais sont très vieux… J’étais très fan quand j’étais plus jeune». Et bien non, c’était bien les vrais ! *imagine son papa au Hellfest et trouve l’image rigolote*


Les vrais sont au milieu
Comme vous le constatez, on les voyait vraiment en tout petit et il était impossible d’approcher plus. Heureusement qu’il y avait un grand écran qui les filmait sinon je n’aurai pas vu grand-chose. On reste pour deux-trois chansons et on découvre tout surpris qu’une chanson super connue est d’eux ! C’est celle-ci :



Mais les punks de NOFX jouent en même temps et je voulais absolument voir ça. Sauf qu’il y a un putain de bouchon à l’entrée de la Warzone. Cette scène était vraiment bien mais son gros souci est que l’entrée formait une tête d’épingle et que la majorité des gens restaient plantés là au lieu d’avancer donc c’était vraiment le chaos. Dépités, on rebrousse chemin, je suis assez déçue mais me console en me disant que du peu de temps qu’on les as "vu", ils ont joué « Linoleum » qui était l’unique chanson que je connaissais d’eux. Ensuite Jeff se prend à manger et on retourne voir un peu Kiss (qui avaient une mise en scène de fou avec une énorme araignée au-dessus de la scène et pleins d’effets pyrotechniques). Korn joue à 00h45 et Jeff voulait voir ce groupe mais le courage et la fatigue nous manque donc on retourne faire dodo à la tente. Je dors comme une masse. Le lendemain, j’ai appris que c’était la bousculade pour sortir du site après le concert de Kiss car la sortie du site est très étroite et que tout le monde voulait sortir en même temps. On a au moins évité ça...

Hellfest Day 1 : Punk rock ruined my life

5ème jour - 21 juin

Cette photo date du soir - le matin était plutôt moche



On n’est pas encore trop fatigué au réveil même si la nuit n’a pas été de tout repos. Jeff est motivé pour se trouver un petit déjeuner (pour préciser ce que j’ai dit au précédent article – Jeff bondit du lit avant moi UNIQUEMENT quand il n’y a pas de réveil obligatoire – ce mec est un paradoxe). Pendant son absence, j'entends un mec gueuler « croissant, pains au chocolat ». Oui, je ne rêve pas, c’est bien un marchand ambulant de petit-déjeuner. Être servi directement dans sa tente, c’est une super idée ! Bon, je ne lui ai rien pris car j’étais en train de m’habiller et n’allais pas sortir en culotte pour un croissant (j’ai mes limites quand même) mais ça avait l’air vachement tentant ! Jeff revient ensuite et m’explique qu’il a trouvé des viennoiseries très bonnes à l’entrée du camping. Alala, dire qu’il s’est tapé tout le chemin à pattes alors que le petit-déjeuner venait directement à toi.

 Ensuite, viendra le moment le plus pénible de la journée (et ce, systématiquement pour les trois jours) : la file monstrueuse à faire pour le pipi du matin ! Le gros point noir de ce festival est le manque CRUEL de sanitaires en nombre suffisant. Il y avait sur le camping environ 35 cabines de chantier pour un peu moins de 100.000 festivaliers (je pense que le festival accueille 115.000 personnes mais tout le monde ne campe pas). Et ça, c’est clairement pas assez ! Surtout que le camion chargé de nettoyer les cabines passait SYSTÉMATIQUEMENT le matin, quand tout le monde est sur le camping et que les files étaient donc énormes. Là-dessus, le Graspop marque quand même des points car il  y avait énormément de toilettes disponibles, donc on ne faisait jamais la file bien longtemps et qu’elles étaient quand même vachement mieux (c’était pas des cabines de chantier mais de « vraies toilettes » dans un petit bâtiment installé pour l’occasion!). Pareil pour les points d’eau, ici il n’y en avait qu’un seul « bac évier », minuscule et tout près de l’entrée alors qu’au Graspop, il y en avait deux ou trois à différents endroits sur le camping (pratique en cas de vaisselle ou de brossage de dents). Bref, c’était vraiment le coté pénible car chaque fois que tu avais envie de pisser, c’était la roulette russe pour savoir dans combien de temps ça sera ton tour et dans quel état vas-tu trouver les toilettes... Un matin, le dernier jour, j’avais tellement envie de faire pipi et la file était tellement longue que j’ai décidé de rentrer sur le site du festival (et donc marcher 20 bonnes minutes aller-retour et faire la file à la fouille) pour trouver des toilettes peu fréquentées le matin.
Sur le site du festival,  ça allait un peu mieux que sur le camping mais quand même. Je ne vous dis pas combien de fois j’ai pesté de ne pas être un monsieur pour pouvoir faire pipi n’importe où…

Ready to rock !


Bon, on arrive ENFIN au moment intéressant : les concerts ! Je voulais assister à l’ouverture des portes du festival mais n’était pas certaine de pouvoir  arriver avec tout les imprévus précités. Finalement, un peu avant  10 heures, nous sommes dans la file. Nous découvrons d’un peu plus près la cathédrale qui sert d’entrée et je trouve cela vraiment magnifique (et ça me fait penser à Notre-Dame, mon obsession du moment). Le ciel est gris mais ça donne un petit coté grave au moment. Puis la file avance, on montre le bracelet et on est fouillé rapidement. Là contrairement au camping, ça ne rigolait pas avec les fouilles. Mais nous passons sans encombre et découvrons le site. La déco est vraiment sublime et très soignée, on voit vraiment qu’un effort a été fait et ça ajoute un petit coté magique aux lieux. Et encore, là c’était le matin mais c’était la nuit, lorsque les décos s’enflammaient que la magie était la plus présente. Les photos ne rendent pas justice à la réalité mais j’ai fait ce que j’ai pu.

A l'ouverture des portes.








On fait un rapide tour des scènes. Il y en a six au total : deux Mainstages, la Warzone (la scène punk et hardcore à ciel ouvert), Altar et Temple (scènes de death et black metal réunies sous la même tente) et la Valley (tente avec la scène stoner et trucs chelou que mon copain adore). L’avantage d’avoir autant de scènes est que les concerts s’enchainent bien. Dès qu’un concert finissait sur la Mainstage 01, un autre commençait moins de cinq minutes plus tard sur la seconde. L’inconvénient est qu’il faut donc parfois galoper pour arriver à temps au prochain concert (en particulier la Warzone et la Valley qui étaient un peu loin du centre névralgique) ou bien que tu enchainais trois concerts sans manger, ni boire, ni faire pipi pour ne rien louper. Un dernier élément qui pourrait être négatif est que lorsque les deux scènes partagent un même chapiteau (Altar et Temple donc), pendant qu’un groupe joue, les balances sont réalisées sur l’autre scène et que du coup, ça gêne parfois un peu d’entendre « check – check-one-one » pendant une chanson si tu es placé plus près de la scène inactive que de la scène où il y a le groupe. Mais bon, ce sont des inconvénients plutôt mineurs qui ne m’ont pas vraiment dérangé. Il y avait toujours trois concerts en même temps donc il y avait toujours moyen de trouver quelque chose à voir de pas trop déplaisant et ça, c’était vraiment cool. Puis je tiens à dire que les concerts étaient vraiment à l’heure, ce qui est un détail que je trouve TRES important ! Mais, et pour faire une petite comparaison avec le Graspop, il n’y avait pas d’écran qui t’indiquait quel groupe va jouer après et sur quelle scène donc tu avais plutôt intérêt à checker régulièrement ton feuillet avec le planning et surtout ne pas le perdre sinon tu pouvais retourner au point info t’en chercher un autre.

Le premier groupe que nous voulons voir est Black Spiders à 12h15. Ce groupe, nous l’avions découvert au Graspop l’an dernier, Jeff avait ensuite acheté leur tout premier album et nous l’écoutons souvent dans la voiture. Pour patienter, nous regardons Dr. Living Dead à 10h30, un groupe nordique dont la particularité est de porter des masques de squelettes. J’adore les mises en scènes donc j’apprécie ce concert (oui, je suis facile à contenter…). Les sets du matin durent 30 minutes ce qui est parfait pour découvrir un groupe sans être soulé (les concerts trop longs, je commence à avoir de plus en plus de mal…). Ensuite on regarde de loin Kissin Dynamite qui enchaine directement sur l’autre Mainstage. Mais c’était un genre de Glam’rock qui est rigolo un moment mais pas vraiment notre genre donc on s’éclipse pour faire une balade (et le petit Jeff a découvert le stand de galettes bretonnes et les galettes-saucisses et on était foutu, haha), mais pas trop longtemps car on veut être bien placé pour Black Spiders. On atteindra sans trop de problème le second rang, et les gens devant nous ne sont pas trop grands donc c’est parfait. On regarde de loin SSS qui joue sur l’autre Mainstage et je découvre que faire du rock, et porter des lunettes est possible grâce à une espèce d’attache qui passe derrière ton crâne. Oui, cette phrase est inutile mais je pense que c’est tout ce que j’ai retenu de ce set. Mais il ne faut pas m’en vouloir, j’étais concentrée sur Black Spiders. Le concert commence enfin et c’est une demi-heure vraiment intense. 




Jeff et moi, on est à fond dedans (surtout pour crier « FUCK YOU, BLACK SPIDERS »). Quelques nouvelles chansons sont jouées (Jeff a dit qu’il allait l’acheter – je le détournerai une fois qu’il sera en sa possession) et elles sont très prometteuses ! Ces mecs ont vraiment beaucoup d’humour sur scène et restent très simples. On est même passé pendant quelques secondes sur l’écran géant ! J’ai vraiment passé une très bonne demi-heure et regrette un peu la brièveté du set. Quand on pense que l’an dernier, ils jouaient dans la plus petite tente du Graspop et là sur la Mainstage principale, c’est fou le chemin qu’ils ont parcouru ! Après le concert, on passe devant le stand de dédicaces et on remarque qu’ils y seront à 16h30, on se promet donc d’être là (même si je sens que ça va me mettre mal à l’aise de les rencontrer). Ensuite Jeff a un creux et se faire donc un petit plaisir. Jeff m’a vraiment donné faim avec sa galette saucisse de ce matin : une petite saucisse grillée au barbecue enroulée dans une galette bretonne avec une sauce inside. Donc, je me prends ça pendant que Jeff craque pour une galette complète : une galette réchauffée, avec un œuf cassé dedans, du gruyère et du jambon, le tout préparé devant nous. Ca change de la bouffe industrielle des festivals.
Ensuite on retourne à la tente terminer notre repas avec nos délicieuses boites de raviolis et on se fait même une petite sieste digestive car il est environ 13h30 et notre prochain concert est à 15h.

Le temps est très nuageux, sec mais parfois un peu frais avec tout ce vent. On se remet donc en route pour le site. Jeff va voir Saxon sur la Mainstage mais d’après sa description, ça ne m’attire pas alors on se sépare et j’atterri devant la Altar où un groupe m’hypnotise complètement : Evoken.
La description du livret décrit à merveille ce concert : « L’œuvre funéraire et oppressante d’EVOKEN dégage une sensation écrasante pleine d’agressivité et de noirceur. Rien ne manque à l’édifice : lenteur angoissante, riffs pesants accordés très grave, cymbales martyrisées et voix extrêmement gutturale. De quoi vous plonger dans un océan de désespoir. » C’est lent et grave et complètement planant. Les gars sur la scène sont pourtant très simple, pas maquillé, pas déguisé, sans décor particulier sur scène, mais ce concert trouvé par hasard me laisse un très bon souvenir. Je ne sais pas vraiment si je vais creuser ce groupe ou pas, mais ça fait du bien de se faire surprendre par un genre qu’on n'écoute jamais. Pour vous faire une idée sur ce groupe, voici un petit morceau de leur répertoire. Je retrouve cette ambiance langoureuse du concert, c'est incroyable !




 Après ce passage très planant, je retrouve ensuite Jeff devant les Mainstages pour HELLYEAH, et le soleil pointe enfin le bout de son nez. Nous avions regardé des extraits avant ce concert et trouvions ce groupe intriguant mais là, en live, ça me semblait vachement répétitif (bien que sympathique). De toute façon, la dédicaces de Black Spiders va bientôt commencer alors on se met dans la file, qui n’est pas très longue… On est les deuxièmes. J’hésite à accompagner Jeff car je ne sais VRAIMENT pas quoi leur dire et reconnait à peine qui joue quel instrument dans le groupe. Mais je me dis que je pourrais faire une photo de mon copain avec eux et que ça lui fera plaisir donc me jette à l’eau. Les cinq minutes les plus longues du festival (avec la file du matin pour aller pisser)…. Je ne trouve vraiment pas quoi leur dire, on ne se comprend pas vraiment et Jeff qui est juste devant moi me pique toutes mes répliques (« on vient de Belgique et on vous a vu au Graspop l’an dernier – votre concert était génial »). Je me contente donc de faire un sourire et de leur tendre ma petite feuille pour qu’il la signe. Je pousse un peu Jeff pour qu’il leur demande de faire une photo avec eux car je vois qu’il en meurt d’envie et qu’il n’y a pas grand monde derrière nous. La photo est géniale !! Puis après, je me tape bien la honte quand le guitariste me demande si je veux qu’il signe mon papier. Je lui réponds qu’il l’a déjà fait en lui montrant la signature et là, il me dit en souriant que c’est la signature du mec précédent. BONJOUR LA HOOOOOOOONTE ! Mais ces mecs sont vraiment adorables ! Bref, on termine ce moment assez intense. Mon copain est tout content et moi, je suis contente qu’il soit content. 

Ensuite on jette un œil au merch des groupes présents aujourd’hui car IL ME FAUT un t-shirt d’Anti-Flag. J’ai un peu peur car ne les vois pas tout de suite mais Jeff me les indique. Et je suis plus que ravie de leur prix démocratique (15€), fidèle à leur message « anti-capitaliste » (j’ai vu des t-shirt d’autres groupes à TRENTE EUROS !).  Décidément, ce groupe de punks engagés a fait un fameux bond dans mon classement de groupes préférés ! J’hésite entre plusieurs modèles mais opte pour un rouge – histoire de changer des classiques. J’aurais aimé me prendre un t-shirt du festival aussi mais je n’en trouve pas un seul qui me tape dans l’œil, même si ils sont beaux. Et puis, j’ai lu qu’on pouvait les commander sur internet après le festival donc je ferai sans doute ça en juillet/aout, histoire de répartir un peu les frais. On rentre ensuite déposer mon t-shirt à la tente (avant que je ne le perde…) et on fait l’erreur de s’affaler deux minutes. On a failli ne plus décoller alors que le concert d’Europe avait déjà commencé ! Pour ceux qui n’ont pas suivi mon blog précédent, j’y racontais que l’an dernier, au Graspop, on avait vu Europe mais qu’à cause de la pluie et de notre fatigue, on avait renoncé à rester jusque la fin et de voir The Final Countdown en vrai de vrai ! On s’était promis de réparer ça cette fois-ci. Après un énième détour au pipiroom/bar, on arrive PILE pour cette chanson ! Je suis survoltée et trop heureuse d’avoir réussi notre pari. Tout le monde est à fond ! Ce moment est merveilleux, en plus, il y a du soleil !



Ensuite, on va faire un tour au XTRM Market, un hangar avec des stands de t-shirts, CD, badges et tout un tas de trucs darks. Mais je me suis promise de ne rien acheter (j’avais pas emporté la dose d’argent non plus) et ai respecté cette promesse, même si le Goéland et Rock-à-Gogo étaient présents. Ensuite, on retourne nous reposer un peu à la tente car ce soir, ya ANTI-FLAG !!
Préparez-vous à un soulage intensif de ma part à propos de ce groupe.  Je suis excitée comme une pupuce mais un peu dégoutée que leur concert ne commence qu’à 22h55, ce qui fait méchamment long quand tu as peu dormi. Jeff veut aller voir Sleep qui est à 21h55, je pars donc en même temps que lui mais ne le suis pas car ça ne me dit rien. 


Let's go pour la meilleure des soirées !
Je vais jeter un œil à Carpathian Forest, qui est assez sataniste sur les bords. Le guitariste a de très longs cheveux, qui volent gracieusement grâce au ventilateur et avec la lumière, je trouve cela fascinant et magnifique (je suis vite fascinée par les cheveux U_U). Il y a des petits feux d’artifices au début et ça aussi, c’est un truc qui me fascine (oui, je suis vraiment vite conquise). 

Fan de la petite hache

Le chanteur brandit une croix à l’envers pendant toute la première chanson et je me demande ce qui peut pousser une personne à détester autant la religion et Dieu. Je crois en Dieu mais comprends parfaitement que l’on peut être athée, par contre je ne comprends pas ce besoin d’insulter la religion. Surtout que, je ne suis pas méga calée sur le sujet, mais c’est surtout la religion chrétienne qui en prend pour son grade…pourquoi pas les autres ? Je n’ai pas de réponses. Si un fan de black metal à tendance diabolique passe un jour sur mon blog, sa connaissance du sujet m’intéresse beaucoup. Je regarde deux pu trois chansons tout en me posant ces questions mais décide de partir pour avoir une bonne place pour Anti-Flag. Je me prends au passage une délicieuse pizza et file vers la Warzone. 


Je me trouve une place au deuxième rang pile devant la batterie et dévore ma pizza en quatrième vitesse debout, puis me rend compte que le carton m’emmerde mais je ne veux pas perdre ma place en cherchant une poubelle, du coup, j’écrase bien le carton et me met dessus (je suis maintenant deux millimètres plus haute, haha). C’est vachement plus confortable pour les pieds. 




Devant la Warzone, c’était une fosse de boue collante. Tu restais simplement sur place et t’enfonçais doucement dans les sables mouvants, haha. Je reste là vingt minutes, pas mal de jeunes viennent prendre place devant la scène. Ça devient un peu long. Jeff est toujours au concert de Sleep et a prévu de rejoindre ce concert dès que possible. Mais je ne m’en fait pas trop pour lui et pense plutôt au magnifique concert à venir. Dans la fosse, les gens entame le début de Cities Burn. Je suis surexcitée. Le bassiste vient faire quelques checks et je suis vraiment heureuse de le voir, il semble tellement irréel. Cette personne que je n’ai vu que sur YouTube est là, devant moi ! (en parlant de gens vus sur YouTube, mon copain a croisé le podcaster breton JulFou en sortant de la tente). Je suis sous le charme de son t-shirt « Punk rock ruined my life ». Peu de temps après, voila tout le groupe qui monte sur scène. Et là, énorme surprise, dès les PREMIERES notes de The Press Corpse, un mouvement de foule me colle contre le premier rang. Si j’étais à la barrière, j’avais les côtes cassées, c’était certain ! Je n’ai jamais vu une telle folie. J’ai déjà fait des concerts en mode sardine, mais là, c’était le plus fou de tous, à un moment, mes pieds touchaient à peine le sol. J’avais entendu avant le début du concert que le mec à ma droite avait un peu mal au genou donc j’ai essayé de ne pas trop le percuter mais ce n’était vraiment pas simple. Pourtant, je suis à fond dans l’ambiance et gueule les paroles en suivant l’agitation autour de moi. Mais un peu avant la fin de la chanson, je panique un peu et me dit que je ne vais pas pouvoir tenir tout le concert ainsi, coincée au milieu de la foule. J’essaie de m’extraire, tant pis pour le second rang. J’ai vraiment du mal à me faire un passage et à quitter le pogo et m’imagine avec horreur piétinée sans que personne ne le remarque (oui, je me fais vite des films catastrophes). Je parviens finalement à reculer un peu et à me décaler vers la gauche de la scène, là où il y a moins de gens. J’ai enfin un peu d’air et quand même une bonne vue. La seconde chanson, je ne la connais pas vraiment mais profite à fond quand même, tout en essayant de ne pas me refaire entrainer dans le pogo central qui grandit de plus en plus. J’ai vu un mec refaire son lacet AU MILIEU de la fosse pendant que deux punks (avec la crête et tout – j’en ai vu pleins et trouve ça toujours aussi fascinant) faisaient une barrière avec leur coude pour le protéger. J’aime bien cette espèce de solidarité dans le public (d’ailleurs, pendant le concert, le bassiste d’Anti-Flag a répété à plusieurs reprises qui si quelqu’un tombe, on le ramasse). Je suis déchainée pendant le concert, et un peu plus sur les chansons que je connais. Je ne possède qu’un seul album (For Blood and Empire) mais il semble être la référence principale de ce groupe. Je tape cet article sur mon ancien portable et en faisant quelques fouilles, j’y ai retrouvé le contenu du mp3 de mon ex que j’avais un jour copié pour élargir mes horizons et il y a les dossiers de six autres albums de ce groupe ! Je vais écouter ça tout bientôt. D’ailleurs, petite parenthèse, mais j’ai découvert ce groupe grâce à cet ex. C’était un beau cadeau vu le beau moment que j’ai passé ! Je n’ai pas très bien vu ça depuis ma place, mais mon copain m’a dit que le batteur jouait DANS la fosse à la fin du concert (ce qui explique sa disparition de la scène). Je conseille vraiment ce groupe, mais surtout d’acheter leurs albums car en dessous de chaque chanson, il y a un petit essay qui donne quelques informations sur le sujet abordé, souvent fait par des gens du terrain. Les principaux thèmes de « For Blood and Empire » sont la guerre en Irak, l’administration américaine, mais également le génocide rwandais et les troubles alimentaires causés par les médias. Ce concert était parfait, je suis vraiment heureuse de voir enfin ce groupe car j’avais vu qu’ils passaient un jour à Paris et au Groezrock mais cela faisait beaucoup de dépenses pour un mini concert car ils partageaient la scène avec d’autres groupes. Et juste après la dernière chanson (Cities Burn), le groupe disparait et « Where is my mind » la célèbre chanson des Pixies prend le relais…PUTAIN, il n’y avait pas mieux comme chanson pour prolonger l’état second dans lequel j’étais. Malheureusement, je retombe par hasard un peu trop vite sur mon copain, qui m’inonde d’informations sur son concert de Sleep. Je l’aime vraiment, mais là, j’aurai aimé rester seule et sur mon petit nuage au moins jusque la fin de la chanson. Mais bon, le dur retour a la réalité devait bien avoir lieu à un moment (Jeff, si tu as réussi à poursuivre ta lecture jusqu’ici, ne m’en veux pas pour cette affirmation – tu comprendras surement ce que je veux dire même si les mots sont peut-être mal choisis). 

Ce concert a été filmé par Arte et une âme charitable l'a posté sur Youtube.
Vous pouvez toujours rechercher ma tête de gogole émerveillée entre 01:17 et 01:40 :D



On retourne vers le centre du site, en découvrant au passage les décorations qui se sont illuminées à la tombée de la nuit. Je suis encore plus émerveillée et pensive. J’essaie de faire des photos mais elles sont moches. Ensuite, je ne sais plus très bien ce qu’on a fait. Je pense que Jeff s’est pris à boire ou à manger puis on est allé jeter un œil sous la Temple pour voir ce que donnait God Seed sur scène. J’avais repéré ce groupe sur YouTube avec la vidéo ci-dessous et avais trouvé que ça valait le coup d’œil, mais là, aucun crucifié sur scène, pas de gros bracelet à pics, franchement, c’est pas très sérieux tout ça, ya du relâchement les gars ! (ceci est une pointe d’humour pas marrante – si un jour un fan de God Seed lit ce blog, inutile de m’insulter).


 On regarde deux ou trois chansons mais on commence à crouler de fatigue et j’ai une voix toute cassée donc on rentre à la tente se reposer un peu. Cette fois-ci, nous parviendrons à mieux dormir (les gens sont soit aux concerts, soit crevés comme nous donc il y a moins de bruits.) La tête d’affiche ce soir-là était Def Leppard mais on ne connaissait pas et on est seulement passé derrière la Mainstage vite fait, pas assez pour se faire une opinion mais ce n’était pas vraiment notre genre.