28 juin 2013

On the road to Hellfest 2013



Avant de commencer à poster cette série d’articles sur le Hellfest, je tiens à annoncer que j’ai réussi mon année avec la plus grande distinction.
Quand j’ai appris la nouvelle par sms, j’étais sur le cul. Je ne m’y attendais pas, car je n’ai jamais réussi à obtenir cette mention  et avec cette année particulièrement difficile (LA plus difficile que j’ai vécue), je n’osais même pas y penser. Je confirme donc que je suis en vacances pour TROIS bons mois et que je vais les optimiser à fond ! Mais avant, retournons dans le passé pour revivre ce Hellfest 2013 !



 4ème jour - 20 juin



Cette journée, je l’attendais autant que je la redoutais. Le réveil sonne avant 6 heures du matin. Je bondis du lit et file sous la douche pendant que mon copain peine un peu à sortir du lit (note que je ne l’ai jamais vu bondir du lit, même quand le réveil sonne pour la bonne cause, comme ce matin-là). On se prépare en douceur, sans stress pour une fois car nous avions bien planifié les opérations la veille et les sacs étaient déjà bouclés. On transvase le tout dans le coffre de la voiture, allume le GPS et c’est parti. Dehors, il fait gris, brumeux et frais mais je ne me laisse pas démonter et prend le premier tour de « conduite » comme convenu. J’impose le dernier album de My Chem (martyriser mon copain = mon plaisir #1 comme écrit dans un précédent article) et c’est parti. Je m’en sors plutôt pas mal même si je suis assez nerveuse au volant, et quand je suis nerveuse, je me marre comme une hystérique. On passe Valencienne puis Cambrai mais le temps est de pire en pire, il pleut et la visibilité est de plus en plus dégueulasse. Puis on arrive sur mon cauchemar : une autoroute à trois bandes. Je n’ai jamais conduit là-dessus mais il faut faire attention à bien regarder de tous les cotés et en même temps jongler avec les essuie-glaces. Ca me soule vite donc je m’arrête avant Amiens pour passer le relais à mon copain. Je n’aurai conduit qu'une petite heure mais suis quand même fière de moi, vu les conditions dégueulasses.

Air PAS DU TOUT angoissé

Donc ensuite, c’est mon copain au volant mais on ne va pas vraiment plus vite car la météo devient VRAIMENT catastrophique. Le ciel est noir, il drache énormément et il y a même parfois des éclairs dans le ciel. Passer Amiens est assez délicat. Puis en roulant vers Rouen, il pleut toujours, moins certes, mais de manière continue. On fait quelques pauses, on passe quelques péages (le mal absolu) et on arrive doucement à Rouen. Là, c’était prévu que ça soit mon copain qui conduise car il fallait vraiment traverser la ville. Et quelle ville ! Les routes sont assez bizarres, à moitié souterraines, très étroites,… Bref, le carnage. Moi, j’en profite pour faire quelques photos de la ville, mais du peu que j’en ai vu, ça ne m’a pas donné envie de visiter cette ville (très industrielle et grise…).  Pourtant sur la carte, bordée par la Seine, ça avait attisé ma curiosité.






Donc voila, on passe Rouen en faisant quelques détours à cause de bugs de GPS et on refait une pause. Là, j’étais sensée reprendre le volant mais je reste encore un peu traumatisée par le chantier qu’on vient de traverser et on n’est pas certains d’être sorti du « merdier » donc mon copain continue ensuite jusque Evreux et Nonancourt (cette description n’intéresse personne mais je la fait quand même, pour me remémorer tout ça quand je relirai ce blog). Je prends ensuite le relais et découvre les départementales et là, on avance moins vite mais je préfère quand même ça à l’autoroute. On traverse pas mal de petits villages et on frétille quand on voit un panneau pour un MacDo avant Alençon. On s’y arrête pour…manger nos boites de raviolis froids sur le parking. Il est environ 13heures, cela fait déjà six heures que nous roulons. Au moment de nous remettre en route, nous découvrons qu’il existe un raccourci pour éviter les péages scandaleux que j’avais découvert lors de la planification du voyage. Les imprévus me font peur, donc c’est mon copain qui prend le volant mais quand je vois les routes de champs que c’était, je m’en veux un peu car j’aurais largement pu conduire ! Bon, ensuite, je vous passe les détails mais on a BIEN découvert la campagne française. On a suivi des routes de champs pendant plus de trois heures, croisant de temps en temps un village au nom improbable tout en étant sidéré de la distance entre ces villages et les villes plus importantes. Je me plains souvent que mes parents habitent dans un coin « reculé » mais ce n’est pas du tout comparable ! Je reprends le volant pour une bonne heure trente, en oubliant parfois de m’arrêter aux feux rouges ne les voyant pas (utilité d’un feu rouge quand il n’y a aucun carrefour ?) et en usant les freins de mon copain à chaque rond-point (je ne sais pas si on peut en faire une généralité, mais il y a quand même ENORMEMENT de ronds-points en France !!). Ensuite, mon copain décide de reprendre le volant pour les « deux dernières heures ».
On commençait doucement à en avoir notre dose, de ces routes campagnardes, des ces travaux, et de tous ces ronds-points. Mon copain fait une pause sur le parking d’un centre commercial à Vallet et j’en profite pour bidouiller le GPS en son absence. Nous avions indiqué « Clisson centre-ville» comme destination et le GPS indiquait encore 40 minutes de route, ce qui me semblait énorme car nous étions d’après la carte tout près mais qu’il y avait pas mal d’embouteillages à Clisson. J’encode donc la rue exacte du festival et là, le compteur passe à…13 minutes ! Je suis toute excitée et annonce la bonne nouvelle à mon copain à son retour. On continue donc, en coupant par des routes de champs (encore, j’ai envie de dire…) mais en approchant, on constate que les rues que nous devons emprunter sont barrées (c’était trop beau). On tourne en rond à la recherche du parking, c’est la folie, les gens sont garés un peu n’importe comment, les affiches pour le parking ne sont pas très visibles immédiatement et envoient dans une direction totalement opposée au site du fest. On se résout finalement à les suivre et on découvre qu’on n’est finalement pas si mal garé car il y a moyen de couper à pied à travers les vignobles.
Il est 18h30 et après plus de 11heures de route, on souffle un petit peu avant de sortir les sacs du coffre. Sur le parking, c’est déjà la fête, avec musique à fond et festivaliers dansant sur les toits de leur véhicule.  Devant la voiture de Jeff, il y avait même un canapé avec barbecue…

Les vignobles du parking
Je suis toute excitée d’y être enfin ! De loin, on aperçoit des chapiteaux et les Mainstages. Ca donne envie mais il faudra encore un peu de patience avant de découvrir le site…On harnache nos sacs sur nos épaules et c’est parti. Quand on dépasse tout les gens qui galèrent avec leurs sacs à porter à bout de bras, c’est là qu’on réalise à quel point nous avons été bien organisés cette année (car l’an dernier, c’est nous qui trimions avec nos sacs et notre pack d’eau).


Il y avait cependant un PUTAIN d'obstacle à franchir 
(faut imaginer passer ça avec un sac de 15kg sur le dos).





Au bout de la route, on découvre le camping et son point négatif à mes yeux : aucun contrôle d’accès. N’importe qui peut accéder au camping, et je ne trouve pas ça rassurant dans la mesure où une personne malintentionnée désirant « visiter des tentes » pendant que les festivaliers profitent des concerts n’a aucun mal à le faire… De plus, il n’y a pas vraiment de contrôle sur ce que les festivaliers font rentrer dans le camping. Pour le contenu des sacs, je m’en fous un peu si des gens veulent ramener leur dose ou bien les objets qui sont « interdits » sur le camping, mais j’ai par exemple vu un chien ou deux errer dans le camping et j’ai pas trouvé ça cool (ils n’avaient pas l’air dangereux mais bon, je trouve qu’un chien n’a rien à faire sur le camping d’un festival). 
On longe les allées et dans certains coins, l’ambiance est déjà là ! On se choisit un coin tranquille, près des vignobles mais proche de l’entrée et on monte la tente assez facilement tout en faisant brièvement la connaissance de nos voisins. Contrairement au Graspop où la gestion du camping était assez réglementée et où ton emplacement dépendait de ton ordre d’arrivée, ici, tu t’installes où tu veux, tant que tu restes plus ou moins dans les limites prédéfinies, ce qui a pour avantage que les tentes ne sont pas aussi collées les unes aux autres (le camping du Graspop est beaucoup plus fréquenté d’où l’obligation de ne pas perdre inutilement de place sans doute).



Notre palais : admirer les sillons sur lesquels il est bâti ;)


Une fois la tente montée, le matelas gonflé et notre petit coin aménagé, on part en quête du précieux bracelet car j’étais assez angoissée de devoir sans cesse surveiller nos billets imprimés pour être certaine qu’ils ne soient pas dégradés par la pluie ou perdus et voulais les « convertir » au plus vite.  Heureusement, c’était encore possible. Nous découvrons aussi la petite partie du festival déjà accessible, soit une petite scène, un bar et quatre ou cinq stands de nourriture.
On achète des jetons qui nous serviront à payer nos boissons sur le site mais apprenons que pour la nourriture, ça se fait avec des euros, ce qui est cool car les jetons, on les perd assez vite.
 


On découvre le système de consignes pour les boissons : tu donnes un jeton supplémentaire lors de ta première consommation pour le gobelet que tu réutilises pendant les trois jours (sinon, tu repaies à chaque fois pour le gobelet). Parfois le gobelet est changé, parfois non. Je trouve ce système bien car ça limite VRAIMENT le nombre de déchets sur le site (au Graspop, on nageait parfois dans des marres de flacons en plastique) mais d’un autre coté, avoir constamment son gobelet (tout collant) sur soi est assez casse-couille surtout quand tu essaies d’emporter le minimum pour assister aux concerts. Certaines personnes avaient un système pour l’attacher à leur ceinture mais je ne sais pas où ça se trouvait…
Sinon, tant que je suis au paragraphe sur les boissons, je dois dire que je suis assez déçue dans les boissons proposées. C’est vraiment une histoire de goût mais ne buvant pas (trop) d’alcool, j’avais le choix entre du Breizh Cola (j’en ai pris un pour gouter et il était assez plat et pas très frais), du Perrier, de l’Orangina et du jus d’orange. N’étant pas fan d’Orangina, ni de Perrier, il ne me restait donc que le jus d’orange… Il était bon mais après trois jours à ne boire que du jus d’orange, j’avais mal à l’estomac et pleins d’aphtes. Je m’attendais à trouver du Fanta, voir peut-être du Sprite et ai été assez surprise de ne pas retrouver les célèbres produits de Coca. Bon, c’est pas ça qui m’a gâché le fest, loin de là mais c’est un peu frustrant. Par contre, il y avait des points d’eau gratuit, et ça, c’était très bien ! Niveau alcool, j’ai été assez surprise de retrouver des bars à…VINS ! C’est sûr, on est en France. Il y avait aussi du cidre (que je n’ai pas osé gouter par peur d’être malade) et des bières françaises (qui, d’après mon copain, ne valent pas les bières belges). Une super idée mise en place était des bénévoles se baladant avec sur le dos, un tonneau de bière et qui pouvaient ainsi éviter aux gens qui voulaient « juste une bière » de devoir faire la file au bar (bien que nous n’avons jamais vraiment fait la file pour les boissons car le service était très rapide mais nous allions nous réapprovisionner lors des moments creux).

Donc voila, revenons à notre soirée du jeudi, on va ensuite se dévorer un kebab qui n’était pas exceptionnel pour le prix (5€) : un petit pain rond rempli à moitié de choux et de deux pauvres cuillères de viande…on a vu mieux. Heureusement que sur le site même du festival, les stands de nourritures étaient vraiment plus appétissants ! *c’est reparti pour un paragraphe bouffe*
Il y en avait vraiment pour tout les goûts : des crêperies bretonnes, des stands de frites, kebabs, bouffe mexicaine, glace, asiatique, brésilien, barbecue argentin, africain, pizza, pâtes, gaufres, plat médiévaux, fallafels, sandwiches, tartiflettes, barbecues divers, fish & chips, croques… Je ne vous dis pas le dilemme au moment de choisir ! Les prix étaient parfois excessifs mais pas autant qu’au Graspop (où là, il faut le reconnaitre, le choix était plus limité et la nourriture vraiment plus chère). Le truc bien pensé est que l’ensemble des stands se trouvaient au même endroit et formaient un genre de rue, il ne fallait donc pas arpenter tout le festival pour avoir une vue d’ensemble du menu proposé. Il y avait aussi un petit coin avec des tables pour manger, mais on a principalement mangé dans le petit bois juste à coté. Un petit aperçu de tout ce qu'on a pu engloutir en trois jours.

Galette bretonne avec une saucisse barbecue inside

Galette bretonne oeuf/jambon/fromage : une tuerie !

Boeuf à la broche noyé dans des haricots (ça, c'était le repas de l'homme)

Barbecue argentin en sandwich

Ma galette oeuf/fromage

Une merguez moyen-ageuse et ses frites

Une tartiflette ENORME mais tellement bonne !


Donc, revenons-en à la pitta-pas-terrible du jeudi soir. Après cela, on va jeter un bref coup d’œil au concert qui se joue dans le chapiteau, mais nous sommes assez fatigués et rentrons à la tente. Tout le monde était assez surexcité et je ne vous cache pas qu’il n’y a pas eu une minute de silence entre 22h et 7h le matin suivant… Mais nous étions tellement lessivés de la route que nous dormons un peu, tout en étant réveillé au moindre cri un peu trop perçant et découvrons la phrase-clé locale, chantée sur le camping à toutes heures du jour ou de la nuit : « Libérez l’apéro ». 


J'ai retrouvé mon lit...et vais bientôt devoir couper mon bracelet... :(


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